Conférence du Groupe Victor Hugo de la Libre Pensée : les Femmes et la Commune

Publié le par christine guillaume

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Gignac. Les Femmes et la Commune, au cœur du débat du Groupe Victor Hugo de la Libre Pensée qui a rassemblé une cinquantaine de participants.

 

A la mémoire de ces femmes anonymes ou oubliées de la Commune de Paris

 

On sait le rôle prépondérant que jouèrent les femmes en 1871 sur la butte Montmartre, en tenant tête aux troupes de Thiers venues s'emparer des canons achetés par souscription populaire. « La première insurrection prolétarienne autonome »,selon Karl Marx, durant laquelle des milliers de femmes ont aux côtés des hommes  défendu Pari contre les versaillais. Une révolte qui s’est soldée de 10 000 à 25 000 exécutions sommaires, viols, meurtres d’ouvriers communards  Parmi ces femmes, Louise Michel, dont on commémore cette année le centenaire du décès, mais aussi Andrée Léo à laquelle Michèle Vincent, Vice présidente de la Fédération Nationale de la Libre Pensée a choisi de rendre un hommage. A leurs côtés, Nathalie Le Mel, Victorine Rouchy, Marguerite Lachaise, Eulalie Papavoin, Joséphine Marchais, Adèle Chignon.. ainsi que ces milliers d’anonymes, principalement des ouvrières.Comment parler des femmes et de la Commune sans évoquer l’association de « l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés », qui dans une France sous l'influence des thèses sexistes de Proudhon, a ouvert la voie au féminisme en revendiquant l'égalité des sexes, l’égalité des salaires, le droit au divorce pour les femmes, droit à l'instruction laïque et à la formation ou encore la suppression d'une distinction entre femmes mariées et concubines, enfants légitimes et naturels. Connues ou anonymes, ces femmes exceptionnelles ont fait preuve au-delà de leur courage et de leur intégrité d’une réelle indépendance d’esprit..«  Des libres penseuses se gardant bien de tout dogmatisme ».A près la commune, elles furent nombreuses à être déportées ou condamnées à l’exil, ce qui ne les a pas empêché là où elles été de militer jusqu’à l’amnistie de 1880 qui leur a permis de retrouver le sol français où elles n’ont eu de cesse d’envahir le terrain de la lutte sociale et du féminisme. Une leçon d’humanité qui démontre ce que signifie le mot conviction sur lequel il serait bon de s’inspirer pour notre propre avenir.

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