Le cri de révolte et de désespoir du personnel de la santé des Hôpitaux publics de Béziers, Clermont l'Hérault, Montpellier et Pézenas

Publié le par christine guillaume

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Santé. Dans les Hôpitaux de Béziers, Clermont l'Hérault , Montpellier et Pézenas les  conditions de travail nuisent à la sécurité des patients

Les services de soins  sont au bord de l'explosion

Le constat dressé, hier par le syndicat C.G.T Santé est sans appel : les hôpitaux du département ne vont pas bien. Et, à en croire Hervé Floquet, secrétaire général du secteur de la santé, aucun  hôpital du département n'échappe à cette situation : « Il y a des problèmes à Béziers, à Clermont  l'Hérault, à Montpellier et aussi à Pézenas". Au travers d'une conférence de presse regroupant une cinquantaine de syndiqués des hôpitaux héraultais , le personnel a souhaité tirer la sonnette d'alarme  sur les menaces qui pèsent sur le service public de la santé. Un système fondé sur le principe de la solidarité qui aujourd'hui est en réel danger de disparition à moyen terme. Les services de soin sont au bord de l'explosion avec du personnel soignant en sous-effectif chronique et un manque de moyen qui se fait de plus en plus ressentir. Travail stressant, pression constante, horaires atypiques de nuit, de jour, de week-end.

Une précarité quasi structurelle

 La plaie est d'autant plus profonde qu'à la dégradation des conditions de travail, vient s'ajouter une précarité quasi-structurelle chez certaines catégories de personnel, allant de renouvellement de contrat en renouvellement de contrat. «Sans compter, les CAE (Contrats d'accès ou d'accompagnement à l'emploi) en contrat de 20heures, qui n'ont pour ainsi dire aucune chance d'être titularisé, mais que l'on tient par des promesses, en les rendant taillable et corvéable à merci  déplore le secrétaire départemental. Le personnel craque et entend le faire savoir." La souffrance au travail s'intensifie vu les restrictions budgétaires et les restrictions de personnel, nous travaillons de plus en plus au-dessous du seuil de sécurité. La situation dans les services de soins pourrait s'apparenter à de la maltraitance soignant/soigné " dénonce Yannick de Pézenas. "La course à l'activité, les tarifs de plus en plus bas génèrent des contraintes aux établissements publics à la recherche d'économie, la barrière d'ajustement toute désignée est d'abord le personnel mais également les patients." s'insurge à son tour José de Béziers. La santé est un service public, pour lequel il faut lier le sort du personnel à celui des patients "La sécurité mais surtout l'humanité ne sont  plus assurées aux patients qui  sont simplement considérés comme des billets de banque. Il est de notre rôle de dénoncer publiquement comment sont traités les malades dans les établissements hospitaliers », s'accordent les syndicalistes qui se déclarent unanimement frustrés dans leur profession et leur vocation.."C'est un cri de révolte et de douleur mais aussi d'espoir que nous lançons aujourd'hui  Il faut que ça s'arrête , nous avons tous une responsabilité pour rétablir et sauver notre service public de santé ".En se focalisant sur le retour à un équilibre budgétaire, le gouvernement Sarkozy prend le risque et la responsabilité de provoquer des dysfonctionnements et une explosion dans les établissements hospitaliers déjà soumis à haute pression.

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