La vidéosurveillance fait tâche d'huile,après Clermont et Lodève,Gignac adopte les caméras

Publié le par christine guillaume

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Quelques membres du collectif d’opposants à l’installation de la vidéo  surveillance sur la commune de Gignac

 

Vidéosurveillance. La municipalité de Gignac va investir 160.000 euros pour des caméras. Les opposants s’interrogent sur l’efficacité et sur les conséquences de ce choix politique

 

« Quelle tristesse pour nos petites communes ! »

Malgré les réticences de Martine Aubry sur l’efficacité de la vidéosurveillance requalifiée « vidéoprotection « pour le politiquement correct, les municipalités socialistes cèdent de plus en plus au chant des sirènes de la lutte de l’insécurité au moyen de caméras de surveillance dans les espaces publics. Un système, qui bien que controversé,  fait tâche d’huile dans le Coeur d’Hérault .Après Clermont l’Hérault, et Lodève , Jean-Marcel Jover, maire de Gignac vient d’acter ce projet. Vendredi dernier, il organisait une réunion public d’information. « Une réunion tardive »,  qui, selon les opposants « au nom de la démocratie participative aurait dû se dérouler avant la prise de décision ». Regroupés en collectif, ils s’interrogent : « Un coût d’une telle importance est-il justifié ? 160.000 euros votés au budget, plus l’installation, la maintenance, le fonctionnement et l’assurance. Avec un tel budget, un autre choix aurait pu être fait : par exemple, l’embauche d’un éducateur de rue et d’un médiateur social, avec une mission de prévention et de lien social ». Cette réunion publique a été toutefois l’occasion pour de nombreux gignacois de soulever certaines interrogations quant à l’efficacité réelle des caméras. « Quelle est l’efficacité d’un système de vidéo surveillance tant du point de vue de la prévention que de la sécurité ? De nombreuses études réalisées la remettent en cause. La vidéo surveillance coûte très cher et ne sert pas à grand-chose : Lyon, 1% d’efficacité, Londres 3 % » Un choix politique sécuritaire, qui toujours selon les opposants va à l’encontre des mesures mises en place par le maire et son équipe à l’instar de la création du centre social, culturel et sportif, dont la mission principale est de renforcer le lien social. Une contradiction d’autant plus forte, que preuves à l’appui «  à Gignac la délinquance a diminué de manière sensible depuis trois ans »  Le collectif s’interroge  : « Comment la vidéo surveillance pourrait-elle avoir un rôle éducatif, alors qu’elle stigmatise les jeunes et entretient la peur ? « . Et l’un des porte parole d’argumenter : « Elle n’a qu’un rôle de répression et crée un climat de suspicion. Elle ne peut remplacer un projet éducatif et de prévention. Qu’est devenu le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance ? ». Quoi qu’il en soit, les gignacois ne comprennent pas ce choix pris, sans concertation préalable .La question reste entière : « Privilégier la vidéo surveillance, n’est-ce pas cautionner une politique gouvernementale de surveillance à outrance et de répression ? » Les opposants qui annoncent qu’ils continueront à dénoncer le choix politique du maire qui, « supprimera des postes de police et de professionnels de l’éducation, remettra en cause les subventions aux associations de terrain, réduira la présence humaine auprès de la population. ». La pilule est amère, pour le collectif, : « il  semble que ce nouveau mode de surveillance qui renforce les instruments de fichage, de traçage et de contrôle social sur tous les habitants, portant ainsi atteinte aux libertés fondamentales. soit la coqueluche dans le coin…Quelle tristesse,  pour nos  petites communes ! ».

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P
<br /> beaucoup de reveurs en croyant qu'un médiateur de rue règle les problèmes<br /> <br /> <br />
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