Les brignacois vont-ils retourner aux urnes ?
Rebondissement lors du conseil municipal de lundi dernier à Brignac , avec le départ pendant la séance de sept des onze élus .
Brignac. Sept des onze élus demandent une délibéreration sur le retrait des délégations du maire Henri Jurquet. Devant son refus, ils quittent la table
Le divorce est consommé. Les brignacois vont-ils retourner aux urnes ?
50 minutes chrono. C’est la durée exacte du conseil municipal qui s’est déroulé lundi soir à Brignac. Après l’appel et la présentation de l’ordre du jour, Christian Martinez, 1er adjoint, au nom du groupe des sept opposants (ndlr sur onze élus) à Brignac) prenait la parole. Rappelant la chronologie des divergences qui, existent depuis le début de la mandature entre le maire Henri Jurquet et sept de ses conseillers, qui, selon le 1er adjoint « entravent l’administration communale », il demandait au premier magistrat de la commune « de délibérer du retrait de ses délégations communales et extra-communales » arguant du fait que « les dissensions qui existent ne peuvent être résolues du fait de votre détermination à ne faire aucun cas des avis et propositions émis par les sept conseillers que vous avez mis en marge de la gestion des affaires de la commune » Et, d’ajouter : « soucieux de l’intérêt général de notre village, nous sommes à ce jour persuadés que la seule solution qui nous permettra de sortit du conflit actuel ,et d’ouvrir Brignac vers un avenir plus serein, passe par la dissolution du conseil municipal actuel ». Christian Martinez demandait alors un vote à bulletin secret..Accusant le coup sans se départir de sa sérénité, Henri Jurquet indiquait « qu’il attendait les directives du Préfet ». Et de préciser : « je déplore cette situation, si vous voulez retourner vers électeurs, c’est avec joie que nous y retournerons. Nous n’avons pas à rougir de ce que nous avons fait ». Un refus qui a conduit les opposants a quitté la table du conseil pour prendre place dans le public. Prenant fait et cause pour le maire, l’adjoint aux finances André Menella précisait « le maire n’a pas pris de délégations, on ne peut pas retirer ce qu’on n’a pas « .Et d’invectiver : « .Où les intérêts du maire ont-ils contrarié la commune ? ». A la sortie du conseil clos plus tôt que prévu en raison de l’absence de quorum, Henri Jurquet ne cachait pas son amertume : « je regrette profondément cette attitude. ma déception est grande ..Qu’est ce qui les motive ? « .Petit coup de griffe au passage, « il y a paraît-il dans ce groupe d’opposants des sympathisants du Front national »..Le maire défend toutefois son bilan de mi-mandat « on a passé deux ans à bosser ? On a fait l’école, j’ai trouvé l’argent. On a installé l’ADSL, l’éclairage public est en cours ; le stade de sport aussi, sans parler de la formation des employés municipaux.. ».La liste est longue, et les projets ne manquent pas. Le maire avoue en aparté avoir sa petite idée sur les raisons profondes qui ont conduit sept de ses co-listiers a entrer en résistance :le Garrissou et La Salamane.. ».autrement dit, des divergences sur le foncier et selon lui « des intérêts personnels, familiaux ou amicaux »..Il est à ce sujet très affirmatif : « pas question de disposer de la TVA de l’école pour la passer dans des chantiers non prioritaires ».
La décision appartient désormais au préfet qui décidera s’il y a lieu ou non de renvoyer les brignacois devant les urnes. Dans cette attente le maire convoquera à nouveau le conseil municipal d’ici 9 jours